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Notre sélection des meilleures enquêtes de 2022 en français

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Du Sénégal au Canada, de la Suisse au Cameroun, du Burkina Faso à la France, découvrez notre sélection des meilleures enquêtes francophones de 2022 par l’équipe de GIJN en français. 

Chaque mois, nous avons un peu plus l’embarras du choix lorsque nous sélectionnons les enquêtes en français les plus remarquables pour notre newsletter GIJN en français. Que ce soit en France, en Suisse, en Belgique ou au Canada ou dans l’ensemble de l’Afrique francophone – au Sénégal, en République démocratique du Congo, au Cameroun et au Burkina Faso – le journalisme d’investigation, et par là même la responsabilité ne cessent de progresser.

L’augmentation des données et des informations en open source permet à toujours plus de journalistes dans les régions francophones d’avoir accès à des outils et des techniques pour exploiter au mieux ces évolutions. La collaboration entre rédactions – qui peut réduire les coûts tout en augmentant l’impact des enquêtes – est devenue la norme.

Sélectionner seulement 12 enquêtes en français après une assez aussi riche a été un défi et notre sélection paraîtra subjective et arbitraire à certains. La diversité géographique, l’impact des enquêtes et leur singularité, les risques pris et les techniques utilisées ont fait partie de nos critères.

Découvrez la sélection d’enquêtes d’Alcyone Wemaëre, journaliste responsable de la région francophone de GIJN, Maxime Domegni, journaliste responsable de la région Afrique francophone (GIJN Afrique), Moran Kerinec, journaliste à GIJN en français et Aïssatou Fofana, journaliste à GIJN Afrique.

Des renvois illégaux de migrants maquillés par Frontex (France)

Image: Capture d’écran Le Monde

Parfois, l’impact d’une enquête se mesure en moins de 24 heures. C’est ce qui s’est passé lorsque Le Monde, avec l’ONG Lighthouse Reports, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel et les médias suisses SRF et Republik ont révélé que les dirigeants de Frontex étaient au courant des ‘pushbacks’ (pratique qui consiste à repousser les migrants à la frontière ou avant leur arrivée à la frontière sans leur laisser la possibilité de déposer une demande d’asile) illégaux de la Grèce vers la Turquie de personnes souhaitant demander l’asile en Europe.

Dans le passé, les groupes d’aide aux migrants avaient régulièrement accusé l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes de violations de droits humains, mais Frontex a toujours rejeté ces accusations. Cette fois, les journalistes ont eu accès à la base de données internes à Frontex baptisée « JORA » (Joint Operations Reporting Application) et ont enquêté sur les incidents appelés « préventions au départ ». Ils les ont confronté à des rapports d’ONG et des gardes côtes turcs et à des photos authentifiées avec des techniques en source ouverte. Leur enquête a montré qu’au moins 22 « préventions au départ » concernant presque 1.000 migrants étaient des incidents au cours desquels les migrants avaient bien atteint les eaux grecques, mais où ils avaient été repoussés et laissés à la dérive en mer. Pour la première fois, une enquête montrait qu’au lieu de prévenir les ‘pushbacks’, Frontex les dissimulait – avec l’argent des contribuables européens. Le directeur exécutif de Frontex, Fabrice Leggeri, a démissionné le lendemain de la publication de l’enquête.

Des archives révèlent l’étendue de la dissimulation du massacre du 17 octobre 1961 à Paris (France)

Image: Capture d’écran Mediapart

Ce n’est pas tous les jours qu’un média décoche un « scoop » 61 ans après les faits. Durant des décennies, les détails entourant la nuit du 17 octobre 1961 – lorsque la police a brutalement dispersé 30.000 Algériens manifestant pacifiquement dans les rues de Paris contre un couvre-feu les visant – sont restés un mystère.

Les autorités françaises ont minimisé l’étendue du massacre et empêché l’accès aux archives relatives à l’événement jusqu’à la fin des années 90. Les historiens estiment le nombre de morts à 200 : de nombreux manifestants ont été jeté dans la Seine où ils sont morts noyés. Même lorsque les informations sur cette nuit-là ont commencé à être dévoilées, une sérieuse interrogation persistait : que savait le président d’alors, le général de Gaulle et les membres du gouvernement, et comment ont-ils réagi ?

Le premier président français à reconnaître une répression « sanglante » fût François Hollande en 2012. Lorsque, fin 2021, un décret a autorisé l’accès partiel aux archives de l’Elysée, Fabrice Arfi de Mediapart a été le premier journaliste à se pencher sur les documents aux archives nationales. Mediapart a ainsi pu révéler que de Gaulle était au courant de l’étendue du massacre dans les heures qui ont suivi et qu’il a demandé, dans une note manuscrite, à ce que les responsables soient poursuivis. En réalité, personne n’a jamais été traduit devant la justice.

La visualisation des données montre les inégalités entre les Canadiens pendant les vagues de chaleur (Canada)

Image: Screenshot, Radio-Canada

Les citoyens canadiens ne sont pas égaux devant les vagues de chaleur. Pour déterminer les quartiers les plus sensibles aux canicules provoquées par le dérèglement climatique, Radio-Canada a utilisé des images satellites pour repérer les zones qui enregistrent les plus hautes températures. Les journalistes ont décelé plusieurs tendances : plus les revenus des résidents sont élevés, plus leur quartier est frais. Plus les résidents sont précaires, ou nés à l’étranger, plus leur quartier est chaud. La configuration des rues, les matériaux des bâtiments, la présence de végétation et la proximité d’un plan d’eau modifient de façon importante la température ressentie.

Professeure associée à l’Université Concordia, Carla Ziter constate : « Ces chiffres sont la preuve qu’il y a une injustice quant aux personnes qui seront les plus vulnérables aux changements climatiques. Certains résidents ont la chance de vivre dans les coins frais de nos villes où il sera possible d’atténuer l’impact des vagues de chaleur à l’avenir. Et d’autres résidents n’ont pas ce privilège. » Mais plus que poser le constat des points noirs de l’urbanisme, cette enquête à la présentation graphique soignée cherche aussi à explorer les solutions pour les résorber.

Traquer les armes suisses dans la guerre civile du Yémen (Suisse)

Image: Capture d’écran, RTS

Ces révélations sur l’utilisation d’armes suisses au Yémen ont été rendues possible par l’analyse d’une vidéo – postée sur Youtube par les forces navales d’Arabie saoudite pour célébrer une opération militaire réussie au Yémen en 2015. Des journalistes de différents médias suisses – RTS, SRF, RSI, et NZZ am Sonntag, ainsi que l’ONG Lighthouse Reports ont collaboré ensemble pour retrouver la trace d’équipements suisses dans différents conflits et ont remarqué qu’au moins trois soldats de la vidéo avaient des fusils d’assaut Sig Sauer 551… de fabrication suisse. En utilisant d’autres techniques en sources ouvertes, ils sont parvenus à géolocaliser le lieu de tournage de la vidéo : les îles Hanish, au Yémen où une terrible guerre civile a éclaté en 2014 entre le gouvernement yéménite soutenue par l’Arabie saoudite et le mouvement houthi soutenu par l’Iran.

En 2018, un autre média suisse, Blick, avait déjà évoqué l’utilisation d’armes suisses dans le conflit en soulignant que l’on pouvait en voir dans une photo. Mais le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) qui octroie les autorisations d’exportation aux fabricants d’armes suisses, avait rejeté ces affirmations en soulignant qu’il n’y avait aucune preuve que des armes suisses étaient ou avaient été utilisées au Yemen parce que que l’image en question « ne montrait pas la localisation des personnes armées avec les fusils d’assaut ». Quatre ans plus tard, l’enquête collaborative a permis de trouver les éléments matériels qui manquaient initialement. Lorsque le SECO a été contacté par les journalistes, il a, cette fois, confirmé l’export de 106 fusils d’assaut à l’Arabie saoudite ainsi que 300 mitraillettes, mais a affirmé que les transactions remontaient à 2009… avant le début du conflit au Yémen.

Les « coups tordus » de Uber à Bruxelles (Belgium)

Image: Screenshot, ICIJ

Quand une source a fait parvenir au Guardian 18,69 GB de données et plus de 124,000 documents (emails, sms, rapports…) pour révéler les dessous du déploiement international d’Uber et ses techniques agressives, le quotidien britannique a décidé de partagé ces informations avec ICIJ, qui a organisé une collaboration journalistique avec plus de 40 médias partenaires dans 29 pays. L’un d’eux était le quotidien belge Le Soir.

Uber a été lancé à Bruxelles en 2014. En plus de la bataille avec les taxis, les pratiques de la compagnie ont rapidement été dans le viseur du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale, de la police, de la justice et des autorités fiscales. Cependant, grâce à une série de « coups tordus », la compagnie américaine a réussi à échapper à ses responsabilités.

Par exemple, durant une perquisition dans ses bureaux de Bruxelles en 2015, Uber n’a pas été en mesure de déclencher le « kill switch », une sorte de bouton d’alarme rendant les données inaccessibles et déjà utilisé une douzaine de fois auparavant. Mais comme Le Soir l’a révélé, Uber avait un plan B : verrouiller tous ses appareils à l’aide de Casper, un logiciel qui peut tout bloquer à distance. L’objectif était le même que celui du ‘kill switch’ : échapper à toute responsabilité en empêchant les autorités d’accéder aux documents sensibles de l’entreprise.

L’enquête en modélisation 3D sur le naufrage du Joola, le « Titanic africain » (France)

Le ferry Joola en 1991. Image: Wikipedia/Creative Commons

L’une des pires catastrophes maritimes de l’histoire en nombre de victimes – plus meurtrière que le Titanic – a été le naufrage du ferry sénégalais Le Joola, qui, le 26 septembre 2002, a chaviré et coulé en quelques minutes au large des côtes de la Gambie. La quasi-totalité de ses 2.000 passagers sont morts. Le gouvernement sénégalais a bâclé une enquête et classé l’affaire : le capitaine du navire, également décédé dans le naufrage, a été déclaré seul responsable du drame.

Vingt ans plus tard, Le Monde Afrique a rouvert l’affaire – avec une enquête visuelle basée sur la modélisation 3D, des rapports de l’État et des témoignages de survivants, ainsi que des données techniques du bateau et des images filmées quelques heures avant la tragédie. Toutes ces informations ont permis de révéler que le navire ne respectait pas les normes de sécurité élémentaires et, contrairement à ce que le ministère de la Justice sénégalais avait déclaré à la hâte, le capitaine n’était pas le seul fautif.

Révélation d’un contrat secret accordé à un marchand d’armes ouest-africain (Sénégal)

Image : capture d’écran, Impact SN

L’un des plus gros scandales de l’année au Sénégal remonte au début de 2022, lorsque deux ministres du gouvernement ont signé un contrat discret d’une valeur de 70 millions de dollars US avec un trafiquant d’armes controversé. Ce trafiquant a été cité dans un précédent gros scandale de détournement de fonds au Niger, son pays d’origine, et serait recherché pour corruption au Nigeria dans une autre affaire d’achat d’armes d’une valeur de 400 millions de dollars US. Le contrat sénégalais est resté caché au public jusqu’à ce que l’OCCRP le révèle fin octobre, à travers son enquête, reprise en français par le média local Impact.sn, provoquant un scandale et faisant la une des médias locaux et internationaux.

L’OCCRP, en partenariat avec le journal israélien Haaretz, a pu obtenir une copie du contrat. Après quelques recherches, ils ont découvert que la société à laquelle le contrat avait été attribué n’avait été créée que deux mois auparavant et que son véritable propriétaire – le trafiquant d’armes – avait fait signer le contrat par une autre personne : un ancien employé d’un marchand d’armes israélien. En publiant l’histoire en français, Impact.sn a pu accroître la portée et l’impact de l’enquête.

Scandale d’abus sexuels dans le foot congolais (RDC)

Image : capture d’écran , Sport News Africa

Une enquête menée pendant deux ans par le journaliste français Romain Molina et publiée dans Sport News Africa a révélé des allégations d’abus sexuels et de chantages systématiques sur des mineurs dans le système du football congolais, sur une période de 20 ans. Des membres de la Fédération congolaise de football (FECOFA) sont mis en cause, et le personnel de la fédération ainsi que plusieurs clubs sont accusés d’avoir couvert ces abus. L’enquête a permis de recueillir les témoignages des victimes ainsi que des enregistrements audio WhatsApp réalisés par des entraîneurs et des officiels. L’enquête a poussé la FECOFA – qui a déclaré avoir enfin des preuves d’allégations dont elle avait déjà connaissance – à mettre en place une commission d’enquête et à suspendre plusieurs des entraîneurs cités, une première dans ce pays d’Afrique centrale. Le ministère des sports a également saisi la justice. La publication de la première partie de l’enquête a également incité d’autres personnes à rompre leur silence, ce qui a donné lieu à un deuxième article.

Suivre les traces du bois de rose (Afrique Centrale)

Image : Shutterstock

Cette enquête de l’organisation The Museba Project a révélé comment le bois de rose – l’une des espèces de bois les plus trafiquées au monde – est coupé illégalement au Cameroun et acheminé clandestinement au Nigeria voisin, où son origine est dissimulée, avant d’être expédié en Chine. Pour mener à bien cette enquête, qui a bénéficié du soutien du Rainforest Investigations Network du Pulitzer Center, le reporter de Museba a dû trouver d’anciens trafiquants et les convaincre de parler. Sur la base de leurs témoignages, il a suivi la piste du bois de rose – à moto – du Cameroun au Nigeria, y compris en traversant des zones dangereuses où le groupe terroriste Boko Haram est actif.

Quelques mois après la publication de l’exposé, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a suspendu le commerce du bois de rose au Cameroun, déclarant que le gouvernement du pays ne s’était pas conformé aux directives sur la traçabilité et l’acquisition légale du bois de rose.

Sur les traces du trafic et des barons de la drogue au Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger)

960 kilogrammes de chanvre indien saisi par la brigade mobile des douanes de Diébougou, au Burkina Faso, le samedi 22 mai 2021. Image: capture d’écran, Service communication et relations publiques de la douane.

 

La région du Sahel, en Afrique de l’Ouest, a été dévastée par les actions de divers groupes terroristes au cours de la dernière décennie. Mais comment ces groupes se financent-ils ? Une enquête menée en collaboration par trois journalistes du Niger, du Burkina Faso et du Mali, soutenue par la Cellule Norbert Zongo du journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), s’est intéressée au trafic de drogue et à la manière dont il finance les groupes armés, souvent impliqués dans la contrebande. Les auteurs ont consulté des rapports publics d’institutions telles que l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), mais se sont également entretenus avec des sources exclusives, notamment des experts et un ancien trafiquant. Ils ont révélé que les barons, dont ils nomment certains publiquement pour la première fois, comptent parfois parmi les hauts fonctionnaires de la région, et que les entrepôts d’où partent les produits sont basés dans des pays voisins et côtiers.

Cette enquête transfrontalière décrit également comment les cartels de la drogue exploitent la porosité des frontières et l’insuffisance de leur contrôle pour faire passer leurs produits – notamment la résine de cannabis et la cocaïne – par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, jusqu’à la destination finale, l’Europe – et comment cela alimente la criminalité et le terrorisme.

Une administration fiscale gangrenée par la corruption (Comores)

Vue de la mosquée Cheik Ahmed, principal symbole de Moroni, capitale du pays, sur l’Île de la Grande Comore. Image: David Stanley/ Flickr Creative Commons

En Afrique francophone, de nombreuses enquêtes sont menées par des médias internationaux ou par un consortium transnational avec des journalistes locaux comme partenaires et alimentées par des fuites de bases de données. Mais il existe aussi des initiatives locales prises par des journalistes courageux, comme Hayatte Abdou des Comores, qui abordent des sujets importants pour le public local. C’est le cas de cette enquête, racontée avec un excellent storytelling. En suivant les pistes de racket, de détournement de fonds et de pots-de-vin révélées par les témoignages des victimes, Abdou, du site d’investigation National Magazine, a commencé par les témoignages des victimes parmi les entreprises, puis a remonté la piste de la corruption présumée au sein de l’administration fiscale des Comores et s’est entretenue avec des sources externes et internes. Elle a fait état d’opérations présumées « mafieuses », telles que l’extorsion, de la part de certains individus de l’administration fiscale dans leurs relations avec les entreprises comoriennes.

Ressources additionnelles

Sélection des meilleures enquêtes de 2021 en français 

Méthodologie de l’enquête : les conseils de Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart

Journalistes d’investigation : comment faire pour que votre chef vous apprécie quand même


Maxime DomegniMaxime Koami Domegni est le responsable Afrique francophone de de GIJN et un journaliste d’investigation primé. Il a travaillé comme rédacteur en chef du journal togolais L’Alternative et pour la BBC Africa en tant que journaliste producteur et planificateur de magazines pour l’Afrique francophone. Il a aussi collaboré avec la RNW Media pour la version française de son site « This Is Africa ».

 

 

Alcyone WemaëreAlcyone Wemaëre est la responsable francophone de GIJN et une journaliste indépendante française basée à Lyon depuis 2019. Elle est une ancienne journaliste d’Europe1 et de France24 à Paris. Elle est professeure associée à Sciences Po Lyon, où elle est coresponsable du master de journalisme, spécialité  » data et investigation « , créé avec le CFJ.

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