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Comment confronter les personnes citées dans votre enquête à ce que vous comptez publier

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Image : Shutterstock

Donner aux sujets de votre enquête l’occasion de répondre aux informations que vous avez recueillies est un principe fondamental du journalisme. La dernière lettre que vous envoyez avant publication est cruciale : elle fait la requête formelle d’une prise de parole, peut consolider votre enquête et vous protège en cas de poursuites judiciaire. Voici quelques conseils pour cette étape décisive.

Vous avez recueilli toutes les informations nécessaires à votre enquête, votre sujet a refusé de répondre à vos questions, et la date de parution prévue approche. Les journalistes chevronnés disent souvent que l’étape qui suit, c’est-à-dire la dernière, est la plus angoissante.

Si vous vous apprêtez à révéler des crimes commis par un gouvernement autoritaire ou un groupuscule violent, il conviendra peut-être de conseiller à vos sources de faire profil bas, de prévoir des modes de distribution alternatifs au cas où votre site web se voit fermé, voire même de vous assurer que votre lanceur d’alerte s’est réfugié à l’étranger. 

En ce qui concerne les enquêtes portant sur des entreprises ou des institutions occidentales, la dernière étape consiste plutôt à rédiger et à envoyer une lettre pour éviter aux intéressés toute surprise au moment de la parution. Cette lettre résume les différentes affirmations critiques que vous envisagez de publier, émet une dernière requête d’interview et précise la date butoir pour toute réponse à vos affirmations.

Cette lettre de ProPublica est un bon exemple de lettre envoyé avant parution pour obtenir la réaction des personnes concernées par l’enquête. 

Selon Will Fitzgibbon, journaliste senior au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), il est bon de pouvoir justifier de cinq tentatives sérieuses de rentrer en contact avec le sujet de votre enquête, tout particulièrement quand celui-ci est réticent à s’exprimer. Will Fitzgibbon explique qu’il est important de lui accorder un délai raisonnable pour vous communiquer sa réponse – du moins en démocratie – mais aussi de vous accorder à vous, journaliste, le temps de faire un suivi si réponse il y a, afin de vérifier les nouvelles informations et le cas échéant de revoir votre copie.

« ICIJ et moi envoyons ce type de lettres depuis des années, parfois à certaines des plus puissantes ou riches personnes et entreprises au monde », éclaire Will Fitzgibbon, qui est également coordinateur des partenariats pour l’Afrique et le Moyen-Orient au sein du consortium. « Ils disposent d’avocats très bien rémunérés, parfois aussi d’autres moyens de pression plus néfastes pour essayer d’empêcher la publication de vos enquêtes. Pour vous protéger et pour renforcer la qualité de votre enquête, je vous conseille d’envoyer une lettre avant parution détaillant tous les éléments à charge. »

Will Fitzgibbon précise que ces lettres n’ont pas à révéler d’où proviennent vos informations ; il suffit de dire qu’elles reposent sur des sources solides.  « Il s’agit évidemment de protéger vos sources. »

Il prévient que les sujets de votre enquête peuvent tirer profit d’une connaissance préalable des faits centraux de votre papier. « Une fois, j’ai lu en me réveillant un article en ligne qui citait le contenu d’une lettre que j’avais récemment envoyée à des proches du roi du Maroc. Soyez poli ; soyez précis. Si votre lettre est rendue publique, cela ne doit pas révéler un manque de professionnalisme de votre part. »

Selon Will Fitzgibbon, il vaut mieux dans certains cas envoyer la lettre un jour avant parution de l’enquête, dans d’autres un mois avant. Tout dépend du sujet. Dans le cas des enquêtes sur les Panama Papers et les West Africa Leaks, toutes deux très complexes, son équipe a envoyé des lettres quatre semaines avant publication, afin de donner aux sujets un délai raisonnable pour traiter chaque information mentionnée.

Traiter de manière impartiale les sujets dangereux

Cela dit, les journalistes d’investigation travaillant sous les régimes les plus répressifs ou violents doivent aborder cette dernière étape avec beaucoup plus de prudence. Là où la censure d’État est endémique et où les journalistes et leurs sources risquent d’être emprisonnés ou agressés, les journalistes doivent réduire le nombre d’informations ainsi partagées, et raccourcir les délais de réponse. Parfois il vaut mieux ne rien envoyer du tout.

Ellen Hume, l’une des fondatrices d’International Media Development Advisors, assure que les journalistes peuvent traiter même les sujets les plus dangereux de manière impartiale et équitable, en usant d’alternatives à ce genre de lettre et en expliquant ces procédés originaux à leurs lecteurs.

« Si pour des raisons de sécurité il vous est impossible de rentrer en contact avec le sujet de votre enquête, faites en sorte d’au moins inclure sa vision des événements, pour vous assurer que l’article ne soit pas entièrement à charge », conseille-t-elle. « Vous trouverez peut-être son point de vue dans des communiqués, des déclarations devant les tribunaux ou des discours. »

Elie Guckert, journaliste indépendant qui a co-réalisé des enquêtes sur des groupes d’extrême droite et des États autoritaires pour entre autres Mediapart et Bellingcat, conseille de partager les conclusions de votre enquête avec des responsables du gouvernement autoritaire qui vous intéresse sans pour autant donner les éléments qui vous ont fait arriver à ces conclusions. Il conseille également de rapprocher au maximum cette correspondence de la date de parution.

« Si vous en dîtes trop sur les preuves dont vous disposez, ils pourraient avoir le temps de travailler sur un contre-récit, voire pire », prévient Elie Guckert. « Lorsque vous faites un reportage sur un régime autoritaire ou un groupuscule violent, vous devez garder à l’esprit les conséquences potentielles si vous publiez des preuves pouvant mettre la vie de personnes vulnérables en danger. Il n’y a rien de déshonorant à maintenir un certain flou autour de ces éléments-là. » 

Pour Elie Guckert, les lettres d’avant parution présentent les risques suivants :

  • Le sujet pourrait supprimer – ou modifier – des pages web contenant des faits qui corroborent vos affirmations dans les jours précédant le délai indiqué. Elie Guckert dit qu’avant de partager vos découvertes, il est important d’archiver tout élément trouvé en ligne à l’aide d’outils comme Hunchly, Wayback Machine, Politwoops et archive.today, qui peuvent copier et préserver les pages web et les publications sur les réseaux sociaux. « En ligne, les preuves sont faciles à trouver, mais aussi faciles à détruire », prévient-il. « Alors sécurisez vos preuves pour les avoir toujours à portée de clic, même si un site web venait à fermer. »
  • Le sujet pourrait rallier des alliés pour tenter de vous discréditer avant parution de votre enquête. Vous pouvez toutefois mentionner cette réponse dans votre article. Elie Guckert raconte avoir envoyé une lettre à une association caritative française quelques jours avant de publier une enquête sur le soutien apporté par l’association aux milices pro-Assad en Syrie. « Quelques jours après que nous leur ayons envoyé notre liste de questions, ils ont essayé de nous piéger sur les réseaux sociaux – en rametant leurs alliés d’extrême droite pour diffuser des mensonges à notre sujet et discréditer notre enquête avant même qu’elle ne soit publiée », se souvient-il. « Nous nous y attendions, et cela a d’ailleurs confirmé ce que disait notre enquête sur les liens que l’association entretient avec l’extrême droite. » Elie Guckert explique que les journalistes peuvent également mettre en évidence les contradictions entre la réponse faite par un sujet et ses précédentes déclarations publiques.
  • Pour les gouvernements et entités ouvertement hostiles aux droits de l’Homme, demandez au dernier moment s’ils confirment ou nient les informations dont vous disposez. « Vous devrez peut-être vous contenter d’un message du type : ‘M. Poutine, nous avons découvert que votre dispositif sécuritaire est responsable de l’empoisonnement de M. Navalny…’ S’il répond ‘Nyet’, vous pouvez dire : ‘D’accord, merci M. Poutine' », explique Elie Guckert. 

Les experts disent que là où la plume conserve une certaine influence sur les autorités, les journalistes peuvent également rappeler poliment aux sujets de leur enquête que leur média rendra volontiers compte de toute mesure de représailles prise à l’encontre des sources consultées.

La toute dernière prise de contact

Pour en savoir plus sur ce qui doit figurer dans ce type de lettres selon les pays, nous pouvons nous tourner vers un groupe d’experts réunis en juin à IRE21 – la conférence annuelle de l’organisation Investigative Reporters & Editors.

« Je pense que cette lettre à envoyer aux sujets de l’enquête avant parution est fondamentale dans notre métier », a ainsi déclaré la panéliste Alix Freedman, responsable de l’éthique au niveau mondial pour Thomson Reuters auréolée d’un prix Pulitzer quand elle était au Wall Street Journal. « Nous voulons que nos enquêtes soient intrépides, mais une enquête intrépide et partiale ne vaudrait pas grand-chose et nous exposerais aux attaques. Au mieux, on est accusé de propager des fake news ; au pire, on peut faire l’objet de poursuites en justice. »

Selon Alix Freedman, ces lettres ont l’avantage de permettre aux journalistes et aux rédacteurs-en-chef de mieux dormir la nuit, que ce soit avant ou après la publication.

« Je ne veux pas être dans un état de paranoïa et de peur au moment de publier l’enquête », a-t-elle dit. « Je veux connaître les possibles problèmes à l’avance. »

Brian Rosenthal, journaliste d’investigation au New York Times et animateur de cet échange, a quant à lui déclaré que ce type de correspondance étaient particulièrement courantes dans le cadre d’enquêtes sur des responsables d’entreprises ou d’institutions occidentales, et que ces lettres ne sont pas obligatoires.

« C’est une bonne pratique en général, mais il y a des exceptions, dont les enquêtes sur des gouvernements autoritaires », a-t-il déclaré.

Sur scène aux côtés d’Alix Freedman : Charles Tobin, avocat en droit des médias au sein du cabinet américain Ballard Spahr, et Alejandra Cancino, journaliste d’investigation senior au sein du groupe Better Government Association, basé à Chicago.

Selon Charles Tobin, les avocats des médias pensent que ces lettres sont essentielles à toute enquête, quand bien même le journaliste prévoit qu’elles resteront sans réponse.

« En envoyant ces lettres, vous m’aidez à constituer un dossier judiciaire le cas échéant », a-t-il expliqué.

Charles Tobin a par ailleurs déconseillé aux journalistes tout « commentaire sarcastique » au sujet des personnes concernées par l’enquête, même au sein de la rédaction via SMS ou Slack, ces messages écrits pouvant être utilisés contre les journalistes s’ils sont attaqués pour diffamation. 

Les panélistes ont entre autres partagé les conseils suivants :

  • Ne vous laissez pas intimider par la tactique qui consiste à vous noyer dans les documents. Selon Charles Tobin, certains sujets cherchent à gagner du temps, ou se préparent à dire qu’ils n’ont pas été traités équitablement, en envoyant une montagne de documents sans rapport avec votre enquête la veille de la publication et en exigeant que le média examine ou publie chaque point. Charles Tobin se souvient d’un épisode en particulier : « J’ai regardé [la liasse de documents] et, pour utiliser un terme juridique, c’était de la pure connerie. Alors je l’ai regardé, l’ai mis de côté, et nous sommes allés de l’avant. » Alix Freedman complète : « Nous ne sommes pas obligés de publier ce qui n’est pas pertinent. »
  • Envisagez le sujet de votre enquête comme une source plutôt que comme une cible au moment de rédiger la lettre. « Votre sujet est une source, après tout – vous n’êtes pas procureur, et il pourrait être utile d’y penser en ces termes lorsque vous les contactez », conseille Charles Tobin.
  • Si vous avez vraiment besoin d’une réponse, envoyez une lettre par la poste. LLes lettres via FedEx attirent l’attention parce qu’on ne s’attend pas à en recevoir », explique Alix Freedman.
  • Incluez des questions ouvertes. « Il est important que les questions soient formulées de manière aussi neutre que possible et conçues pour susciter des réponses qui vont au-delà d’un simple oui ou non », selon Alix Freedman. « L’idée est d’obtenir de vraies réponses. Dites : ‘Selon nos informations, X ; si ce n’est pas le cas, veuillez nous dire ce qui est arrivé, preuves à l’appui.' »
  • Si vous vivez dans un pays où la presse est libre, ne vous laissez pas intimider par les menaces de poursuites judiciaires. « Ne vous laissez pas décourager », déclare Charles Tobin. « Si vous êtes pigiste, c’est peut-être le moment de rentrer en contact avec un avocat. Autrement, le média qui compte publier votre enquête devrait consulter un avocat en interne et aller de l’avant. Les avocats devraient s’adresser à des avocats ; les journalistes devraient parler aux gens ordinaires. »
  • Utilisez toute recherche complémentaire effectuée en préparation de votre lettre pour renforcer l’enquête elle-même. Alejandra Cancino explique que cette ultime lettre lui a déjà permis d’améliorer son enquête, puisque la préparation de la lettre peut donner de nouvelles idées de collecte de données. Ainsi, au cour d’une enquête sur des résidents âgés pris au piège d’ascenseurs dans des logements sociaux, Alejandra Cancino a recherché des données d’intervention d’urgence sur le problème. Celles-ci lui ont permis de renforcer son article.
  • Prévenez les sujets de votre enquête que toute représaille envers vos sources feront l’objet d’articles. « Chez Reuters, lorsqu’une source fait l’objet de représailles sur la base d’informations qui nous ont été données, nous révélons ces abus », déclare Alix Freedman. « En tout cas nous prévenons la société sur laquelle nous enquêtons que nous faisons cela, et souvent la parution de l’enquête n’est alors pas suivie de représailles. »
  • Avant d’envoyer cette dernière lettre, juste avant parution, assurez-vous d’avoir déjà posé les questions qu’il fallait. Les panélistes ont convenu que, sans prise de contact antérieure, ces lettres à la toute fin de l’enquête pourraient être perçues comme des embuscades médiatiques.
  • Précisez l’échéance. Alix Freedman précise qu’il est important d’indiquer précisément le délai pour répondre ainsi que la date de parution, et de prendre en compte le fuseau horaire. Charles Tobin complète : « Vous pouvez dire : ‘J’espère avoir de vos nouvelles d’ici 15 heures demain. Si notre courrier reste sans réponse nous publierons à ce moment-là.' »
  • Évaluez le risque que la lettre peut poser à vos sources. « Il existe différents niveaux de risque », souligne Alix Freedman. « Reuters est un média mondial, nous traitons des problèmes des Ouïghours, des Rohingyas, des Tigréens en Éthiopie et des manifestants pro-démocratie à Hong Kong. Ces populations vulnérables peuvent être envoyées en prison pour des choses qu’elles nous auraient confiées. C’est un risque très important, autrement plus important qu’un risque de licenciement, aussi sérieux soit-il. »
  • Ne pas prendre tout démenti pour un mensonge, et éviter ce genre de sous-entendus dans votre lettre. « Lorsque les entreprises nient des éléments officiellement, il est dangereux de supposer qu’elles mentent », selon Alix Freedman. « Cela a été un source d’ennuis dans toutes les agences de presse où j’ai travaillé », explique-t-elle : il se peut que les personnes impliquées ne mentent pas ou ne soient pas au courant.
  • Documentez toute intimidation ou harcèlement sexiste à l’encontre des journalistes. « Qu’il s’agisse de harcèlement ou simplement d’insultes », déclare Charles Tobin à propos des tactiques d’intimidation utilisées contre les journalistes, surtout si elles sont genrées, « si vous rencontrez ce genre de problème, en plus d’en informer votre employeur, documentez-le. Ces preuves peuvent être utilisées pour toute déposition ultérieure. »

Dans le cadre de projets collaboratifs, Will Fitzgibbon de l’ICIJ précise que les journalistes qui ont du mal à obtenir une réponse peuvent voir si un partenaire aura plus de réussite. « Ainsi, j’ai pu parler à une personnalité politique au Togo qui n’avait pas répondu aux journalistes togolais depuis des semaines », raconte-t-il. « Il a décroché parce que l’appel téléphonique venait d’un numéro contenant le code ‘202’ de Washington. Il s’est dit qu’il s’agissait de l’ambassade de son pays. Nous avons utilisé cette technique à plusieurs reprises. »

Les journalistes peuvent également faire preuve de créativité dans ces lettres s’ils ont vraiment besoin d’une interview ou d’une photo du sujet dans les délais impartis, mais que cette personne se « cache » des journalistes. Par exemple, le Sunday Times d’Afrique du Sud n’a pas pu obtenir d’interview avec un sous-traitant du gouvernement qui a construit des logements sociaux insalubres dont beaucoup se sont effondrées suite à une tempête légère, causant de graves blessures.

Un inspecteur en bâtiment engagé par le journal a découvert une douzaine de problèmes majeurs avec les matériaux de construction, tout en remarquant que les briques elles-mêmes étaient d’excellente qualité. Le journaliste du Sunday Times a parié sur le fait que même les escrocs peuvent s’indigner d’une fausse accusation. Dans sa lettre il a écrit « il y a des doutes sur la qualité des briques que vous avez utilisées ». L’homme était tellement indigné qu’il a accepté l’interview et a même posé pour une photo devant ses bonnes briques – dans une maison pourtant effondrée.

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Rowan Philp est journaliste au sein de la rédaction de GIJN. Il était précédemment grand reporter du Sunday Times sud-africain. En tant que correspondant étranger, il a couvert l’actualité politique, économique et militaire d’une vingtaine de pays.

 

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