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Les journalistes doivent commencer à prendre la crise climatique au sérieux !

 

L’Allemagne a décidé de cesser d’utiliser le charbon comme source d’énergie au plus tôt en 2038 — et cela n’a pas provoqué de tollé médiatique. L’UE est parvenue à un accord sur un plan de relance pour affronter la crise liée à la pandémie de coronavirus — et la grande majorité des journalistes le présentent comme une réussite historique. Les chercheurs passent des jours à discuter publiquement pour savoir si la calotte glaciaire du Groenland va fondre pour de bon — et cette information est à peine évoquée dans les médias.

Cela montre que de nombreux journalistes n’ont apparemment toujours pas saisi la gravité de la crise climatique et le fait que nous nous trouvons à un point de bascule qui décidera du sort de la planète. Trop peu d’entre nous comprennent réellement la menace concrète et directe que cette crise représente pour notre avenir.

Si nous maintenons les émissions à leur niveau actuel, nous aurons épuisé le budget carbone restant d’ici environ 10 ans. Nous avons donc moins de 10 ans pour empêcher que le réchauffement climatique excède 1,5 ° C par rapport aux niveaux pré-industriels. Cela signifie 10 ans pendant lesquels nos politiciens, nos économistes et le reste de la société doivent prendre des mesures décisives et réduire de moitié les émissions de CO2 dans le monde.

Les journalistes ont lu et entendu des phrases comme celles-ci des centaines de fois. Beaucoup d’entre nous les ont écrites et prononcées eux-mêmes. Mais trop peu d’entre nous semblent réellement appréhender ce qu’elles signifient. Sinon nous ne laisserions pas les politiciens et les chefs de file de l’industrie se permettre de les ignorer pendant des années et s’en tirer à bon compte.

Nous restons imperturbables face au flux d’informations sur les nouveaux records de température, les ouragans plus forts, les années de sécheresse, les inondations et les espèces en voie d’extinction.

Si nous voulons rester bien en dessous de 2 ° C de réchauffement climatique — un objectif sur lequel près de 190 pays se sont mis d’accord, pour de bonnes raisons, en signant l’Accord de Paris — alors 2020 est l’année où la communauté mondiale doit commencer à réduire sérieusement les émissions de CO2. Nous savons tout cela. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement ?

Agir maintenant n’est pas une option parmi tant d’autres. Selon les scientifiques, c’est notre dernière chance pour atteindre l’objectif de 1,5 ° C.

Les « scientifiques », ce ne sont pas n’importe qui. Il s’agit de plus de 700 experts indépendants de 90 pays qui consacrent des années à la recherche afin de rédiger les rapports du GIEC pour l’ONU, afin que les décisions en matière de politique climatique puissent être fondées sur des connaissances scientifiques. Des experts qui, après avoir publié le rapport spécial de 2018 sur la valeur de 1,5 ° C, ont déclaré au monde entier qu’ils avaient eux-mêmes pleuré lorsqu’ils avaient mesuré à quel point le défi auquel nous sommes confrontés est immense.

C’était il y a deux ans. Deux ans au cours desquels les politiciens n’ont quasiment rien fait.

Nous, journalistes, restons imperturbables face au flux constant d’informations sur les nouveaux records de température, les ouragans plus forts, les années de sécheresse, les inondations et les espèces en voie d’extinction. Bien sûr, nous comprenons que ces nouvelles ne sont pas complètement dénuées de sens; nous travaillons dessus consciencieusement et les retirons de nos listes de choses à écrire.

Mais beaucoup d’entre nous semblent incapables de voir ce que signifie l’accumulation de ces informations. Nous ne mesurons pas — et n’expliquons pas aux autres — ce que ces développements, s’ajoutant les uns aux autres, signifient pour notre monde. Même si c’est exactement ce que devrait être notre travail de journaliste.

Pourquoi les scientifiques ne communiquent-ils pas plus clairement?

Mais si la situation est si dramatique, pourquoi personne ne le dit-il ? Les climatologues le disent depuis des années. Constamment. Mais pour rester dans les limites d’un véritable travail scientifique, ils doivent parler en probabilités et en écarts. Comme ils n’ont pas de boule de cristal dans laquelle lire l’avenir, ils ne peuvent pas être sûrs à 100% que nous mènerons des guerres autour de la ressource en eau en Europe dans 30 ans à peine.

Pendant des années, on a dit aux climatologues qu’ils communiquaient trop négativement et donc démotivaient les gens. Ils sont accusés d’alarmisme, d’activisme et même d’avoir des motivations égoïstes. Aujourd’hui, alors qu’il est presque trop tard pour agir, beaucoup d’entre eux sont passés à une communication plus optimiste — et leur message ne passe toujours pas. Les scientifiques ne cessent de dire: « Nous pouvons encore éviter le pire si nous agissons maintenant. » Et nous entendons: « Il nous reste du temps. »

De plus, beaucoup d’entre nous semblent penser: « Hé, nous avons commencé à agir il y a des années ». C’est vrai, la rhétorique a changé. Un ensemble de mesures en faveur du climat a été adopté; les politiciens nous avertissent qu’il ne faut pas prendre la crise à la légère; l’accord de relance de l’UE alloue 30% du budget à la protection du climat. Les 70% restants doivent être dépensés conformément aux objectifs de l’Accord de Paris, de sorte qu’au moins, ils ne sont pas censés servir à des choses qui nuisent au climat. Mais comment cela peut-il fonctionner alors que l’argent du plan de relance est affecté au développement économique conventionnel ? Le plan ne le détaille pas. Et trop peu de journalistes posent cette question.

Les scientifiques ne cessent de dire: « Nous pouvons encore éviter le pire si nous agissons maintenant. » Et nous entendons: « Il nous reste du temps. »

Ce qui a été fait et planifié jusqu’à présent n’est absolument pas suffisant et est mis en place beaucoup trop lentement; les scientifiques s’accordent là-dessus. Même les organisations affiliées au gouvernement et les groupes de réflexion le soulignent, ainsi que certains journalistes. Nous ne nous rendons pas compte de la manière dont la crise climatique affecte nos vies.

Mais très peu d’entre nous paraissent vraiment s’inquiéter de tout cela. Après tout, quel genre d’impact la crise climatique a-t-elle sur nos vies ici en Occident ? La crise semble se passer loin, à la fois dans l’espace et dans le temps. Le changement climatique affecte les gens de la zone sahélienne, quelques peuples autochtones et peut-être nos arrière-arrière-petits-enfants, pensent beaucoup de gens, avant d’écarter cette pensée. Il nous semble à nous, journalistes, que cela n’affecte pas ceux au service desquels nous nous trouvons : nos lecteurs et auditeurs. Et que cela ne nous affecte pas non plus.

Ce n’est pas seulement cynique et injuste, c’est aussi faux, et de manière flagrante.

La crise climatique est déjà là, dans le monde occidental, en Europe. En Allemagne, les niveaux d’eau de l’Elbe et Rhin sont bas plus souvent qu’avant; il y a un déclin massif des forêts et pas seulement dans la chaîne de montagnes du Harz et la région de la Suisse saxonne. Il y a moins d’insectes, plus de méduses, plus de sécheresses, de vagues de chaleur, de mauvaises récoltes et nous assistons aux premières pénuries d’eau potable. Les glaciers fondent et le pergélisol dégèle partout dans le monde.

La « prochaine génération » qui va subir les conséquences de la crise climatique est déjà bien vivante. Elle se compose d’enfants qui sont déjà nés. Ce sont nos enfants, sur tous les continents et dans toutes les nations.

Nous n’écrivons pas d’article sur ce que la crise climatique signifiera pour nos enfants

La plupart des enfants nés aujourd’hui seront encore à l’école primaire en 2030, alors que, selon le pire scénario, nous dépasserons la limite de 1,5 ° C. Votre fils de trois ans ? Il aura alors 13 ans. Votre petite-fille de cinq ans ? Elle aura environ 15 ans. Vous vous imaginez avoir un enfant dans cinq ans ? Je pense que vous avez compris. Lorsque ces enfants seront assez âgés pour qu’on leur explique à quel point notre situation est grave, il sera trop tard pour rester sous la barre des 1,5 ° C.

Mais la crise climatique n’affecte pas seulement nos enfants; elle nous affecte également. Vous avez 42 ans maintenant ? Cela signifie que vous n’aurez que 52 ans lorsque nous aurons peut-être renoncé de façon permanente à vivre dans un monde au climat stable. Si l’on se fonde sur l’espérance de vie moyenne actuelle, vous disposerez alors d’une trentaine d’années supplémentaires pour vivre les conséquences de plus en plus désastreuses du réchauffement climatique.

Cela signifie que vous verrez davantage de sécheresses et d’inondations dévastatrices dans le monde. Vous verrez encore plus de réfugiés climatiques fuir leurs maisons. Pas seulement à la télévision, pas comme de simples images qui vous sont envoyées par des correspondants à l’étranger. Tout cela se passera juste devant vous, devant votre porte.

Tant qu’un nombre suffisant de journalistes n’aura pas compris la crise et ne modifie pas l’orientation de leur travail en conséquence, les politiciens n’agiront pas non plus en conséquence.

Dans le meilleur des cas — qui est plutôt improbable — nous ne dépasserons les 1,5 ° C qu’en 2050. Votre enfant de 3 ans ou votre petit-enfant de 5 ans aura la trentaine. Un âge auquel eux-mêmes pourraient souhaiter avoir des enfants. Et ce scénario ne signifie pas non plus que nous avons le temps de différer nos actions.

Cet été, un quart du Bangladesh était recouvert d’eau; plusieurs semaines de pluie ont inondé de grandes parties de la Corée du Nord et du Sud, y compris Séoul. Les guerres et les conflits sont déjà exacerbés par des pénuries liées au climat, tuant des gens et en déplaçant d’autres. Et ils continueront de s’intensifier au cours des prochaines années.

L’Iran et l’Irak ont connu à plusieurs reprises au cours des derniers mois des températures mortelles de plus de 50 ° C. Même en Allemagne et dans d’autres pays européens, les vagues de chaleur tuent des milliers de personnes chaque année. Cela ne s’arrêtera pas; cela ne fera qu’empirer.

De la propagation de virus tropicaux en Europe au retour de maladies depuis longtemps disparues, les conséquences pour notre santé sont imprévisibles — et pas seulement dans 30 ans. Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur cela après une telle année.

Nous ne pouvons pas non plus continuer à hausser les épaules face à la destruction des forêts en Amazonie et en Sibérie, en Californie et en Argentine, au Congo, au Kenya et en Angola. Nous avons déjà atteint les limites de ce que le climat de la Terre peut supporter. La possibilité de demeurer en-deça de la limite de 1,5 ° C est également fonction du nombre et de la taille des écosystèmes que nous préservons.

Mais pourquoi est-ce si dramatique si nous ne respectons pas l’Accord de Paris? Peu de gens, là encore, paraissent comprendre le problème. Les États signataires ont convenu de s’efforcer de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2 ° C, car cela pourrait éviter des dégâts dévastateurs et irréversibles.

Aujourd’hui, nous avons atteint 1,2 ° C. Tout le CO2 que nous avons rejeté dans l’atmosphère continuera d’avoir un effet pendant le millénaire à venir. Nous ne pouvons donc nous contenter de nous arrêter juste avant 2 ° C. Nous devons inverser la tendance bien avant ce point, à moins de 1,6 ou 1,7 ° C. Et même ce niveau de réchauffement est incroyablement dangereux.

Pourquoi?

2020 est une année historique, en particulier pour la politique climatique

Nous avons peut-être déjà atteint les premiers points de non-retour, préviennent les scientifiques. Le dégel du pergélisol de la Sibérie libère encore plus de carbone et augmente encore le réchauffement climatique. Privées de glace, les eaux de l’océan Arctique se réchauffent encore plus vite et ne reflètent plus les rayons du soleil comme avant. Et quand un tournant est atteint, nous passons au suivant encore plus rapidement — se déclenche ainsi une réaction en chaîne qu’on ne peut plus arrêter.

Nous sommes au point de bascule d’une crise qui représente une menace si énorme que beaucoup d’entre nous ne peuvent pas même en prendre la mesure. 2020 est une année historique à bien des égards, mais elle l’est aussi pour la politique climatique. Soit en tant que société, nous le comprenons maintenant et veillons à ce que notre politique et nos économies se dirigent dans la bonne direction dans les années à venir, soit il sera trop tard.

Nous nous trouvons à la croisée des chemins. A un moment historique, où nous décidons à quoi ressemblera la Terre pour les 10 000 prochaines années — et il semble bien que tous les journalistes n’en soient pas conscients.

Nous n’avons pas le temps. Nous devons agir maintenant. Pas dans 10 ans. Aujourd’hui. Cela peut sembler difficile à croire pour certains, mais nous ne parlons de rien de moins que de conserver une planète habitable. Et cela vaut pour la planète entière, même la petite portion qui est juste devant notre propre porte d’entrée. Le problème ne vient pas seulement de ceux qui nient le changement climatique, mais également de nous.

Tant qu’un nombre suffisant de journalistes n’aura pas compris cela et ne modifieront pas l’orientation de leur travail en conséquence, les politiciens n’agiront pas non plus en conséquence.

Ceux qui nient le changement climatique ne nous empêchent pas de changer le monde. Le problème vient également de tous ceux qui reconnaissent que nous avons un problème, mais qui ne veulent pas connaître ou comprendre son ampleur véritable. Les mois à venir sont probablement notre dernière chance d’exercer une pression suffisante sur les gouvernements du monde entier et de les inciter à prendre des mesures qui nous maintiendront en dessous de 1,5 ° C de réchauffement climatique. Nous nous dirigeons actuellement vers un réchauffement climatique de 3 à 4 ° C. Notre planète en deviendra en grande partie inhabitable.

Nous nous trouvons à la croisée des chemins. A un moment historique, où nous décidons à quoi ressemblera la Terre pour les 10 000 prochaines années — et il semble bien que tous les journalistes n’en soient pas conscients.

Il n’y aura pas de rattrapage

Si nous voulons atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, nous devons commencer à réduire nos émissions de carbone de plus de 7% chaque année, à partir de 2020. Nous ne pourrons pas compenser plus tard notre échec à atteindre ce pourcentage.

L’ensemble de mesures de l’UE tel qu’il se présente actuellement rendrait à peu près impossible de rester dans la limite de 1,5 ° C — à moins que d’autres pays ne réduisent considérablement leurs émissions de carbone. Le comportement des dirigeants de l’UE à cet égard est non seulement très injuste dans le contexte mondial, mais il met aussi en danger notre avenir à moyen terme bien plus qu’il ne lui profite. Si nous suivons les plans actuels, nous allons alimenter le feu de la crise climatique jusqu’en 2027 au lieu de la contenir.

Si nous sommes vraiment conscients de l’ampleur des effets de la crise climatique sur nos propres enfants et du peu de temps que nous avons pour agir, alors nous ne pouvons pas célébrer le plan de relance COVID-19 de l’UE comme historique. Nous ne pouvons pas non plus nous contenter de prendre acte du report de l’élimination du charbon et de bien d’autres échecs.

Personne ne devrait commenter les décisions politiques ou économiques en 2020 sans tenir compte de l’impact qu’elles auront sur le climat.

Quand allons-nous commencer à rendre compte des effets de la crise climatique de manière plus détaillée et plus visible? Lorsque tous les chercheurs s’accordent à dire que nous avons atteint tous les points de bascule? Nous, journalistes, jouons un rôle décisif que nous devons comprendre et accepter maintenant.

Ne vous méprenez pas: il existe de nombreux travaux journalistiques excellents consacrés à la crise climatique et des collègues qui nous mettent en garde depuis des années contre ces dangers. Quiconque souhaite le savoir peut facilement découvrir à quel point la situation de la planète est grave. Mais nous ne précisons pas comment tout cela affectera nos vies.

La crise climatique est bien plus qu’une affaire de journalistes spécialisés. Elle affecte tous les domaines de notre vie et donc aussi le journalisme.

Tout rédacteur politique, tout journaliste spécialisé en économie devrait connaître les conséquences dramatiques que les rapports du GIEC prévoient pour un réchauffement climatique de 1,5 et 2 ° C. Personne ne devrait commenter les décisions politiques ou économiques en 2020 sans tenir compte de l’impact qu’elles auront sur le climat.

La crise climatique affecte aussi bien les industries du voyage et de la technologie, la culture et le sport, la mode et l’alimentation. Non comme une tendance de développement, mais parce que notre vie future sur cette planète dépend de la quantité de gaz à effet de serre que nous allons encore rejeter dans l’atmosphère.

S’assurer du respect de l’objectif de 1,5 ° C n’est pas de l’activisme

De nombreux journalistes insistent à juste titre sur la différence entre l’activisme et le journalisme. Mais s’assurer, en tant que quatrième pouvoir, du respect de l’objectif de 1,5 ° C, ce n’est pas de l’activisme. C’est un impératif scientifique, humain et journalistique. Nous, journalistes, ne pouvons pas nous contenter d’enregistrer les échecs de la politique. Les décisions politiques et économiques qui nous conduisent à dépasser la limite de 1,5 ° C ne sont pas simplement un pan de l’histoire que nous devons laisser parler.

La crise climatique est une réalité extrêmement dangereuse. Dépeindre cette réalité avec la plus grande précision possible, encore et encore, et la présenter aux politiciens et à la société, c’est la tâche du journalisme, et c’est notre principale fonction dans la formation de l’opinion démocratique.Nous avons une responsabilité non seulement envers la société, mais aussi envers nos propres enfants. Même s’ils ne sont pas encore nés.

La crise du Covid-19 a montré à quel point une action rapide et décisive peut faire la différence. Et ce qui se passe lorsqu’on ferme son esprit aux connaissances scientifiques et à quelle vitesse une crise peut s’aggraver si on ne la prend pas au sérieux pendant trop longtemps.

Et tandis que le Covid-19 peut affecter tout le monde, la crise climatique affectera tout le monde. Mais cette fois, rester à la maison et rester assis sur votre canapé ne vous protégera pas.

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Cette lettre ouverte a originellement été publiée dans Medium. Voici la version originale de l’article, qui a été publié avec la permission de l’autrice. This open letter was originally published on Medium. Here is the original post, which is republished with permission. La version originale de cette lettre ouverte a été publiée  sur la plateforme allemande Übermedien. Cette version a été traduite en anglais par Ruby Morrigan. 

 Sara Schurmann a travaillé comme journaliste pendant 10 ans, entre autres pour les publications allemandes Tagesspiegel, VICE, Gruner + Jahr, Zeit Online et funk. En 2018, Medium Magazin l’a choisie comme l’une des figures de son top 30 des moins de 30 ans. Elle est basée à Berlin. 

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